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Le Feu de Vérité

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Nous mettons progressivement en ligne cet ouvrage qui est épuisé.
 
Il s'agit d'une compilation des conférences que Swami Devanath Saraswati a donné dans divers lieux de février 1985 à mai 1988.
C'est un livre très intéressant pour tous ceux qui veulent comprendre les pièges et les faux-semblants d'un travail sur soi.
 
 
" Etre sensible, c'est avoir le courage de la lucidité, qui ne transforme rien et ne s'approprie rien. Cela n'a rien à voir avec l'indifférence ou alors il s'agit de la parfaite Indifférence ! La sensibilité est une puissance qui a la qualité de l'immobilité, la force de l'Amour. L'amour que nous connaissons est émotif, passionnel. La sensibilité dont il est question ici est l'Amour vrai, qui n'a pas de préférence, pas de volonté... Un être sensible n'a pas de filtre, aucun masque. Sa perception de la réalité est brute, directe. Il est la Réalité, il la reflète parfaitement. La sensibilité est l'authenticité, le Feu de Vérité. "
 
INTRODUCTION
 
La vie quotidienne est le lieu d'expression de l'homme, et ses moments de gloire ne peuvent retenir qu'une infime parcelle de sa vie. L'homme est son quotidien. Aussi devrait-on s'y pencher avec amour et attention. Chaque geste, chaque pensée, chaque action renferme en lui-même un monde de découvertes. Si l'on admet que le seul propos du Yoga est la Connaissance de Soi, il faut aussi reconnaître que cette connaissance doit exister dans toutes les manifestations de l'être.
Depuis la façon dont on aborde un jour nouveau, puis tout ce jour, on parle, mange, travaille, rencontre, s'isole, dans chacun de nos actes actifs ou passifs, il y a matière à se comprendre, prendre conscience de ses limites, de ses peurs, de ses envies et de ses désirs, de ses jalousies et de ses ambitions, de ses attractions et de ses répulsions.
 
L'intention d'apprendre, d'apprendre de soi, doit nous travailler sans relâche, pour nous permettre d'observer sans faiblesse et sans compromis toute la complexité humaine. Il nous faut comprendre dès le début qu'il n'y pas à vouloir changer quoi que ce soit à ce qui est vu, perçu, sous peine de briser nos chances d'apprentissage.
En effet, tout projet d'amélioration de soi ne peut qu'engendrer une image idyllique et plate de soi qui n'a rien à voir avec soi. Là est toute la difficulté : comment voir ce qui est, sans le changer en ce qui devrait être et se briser à tout jamais la capacité de connaître la réalité.
 
 
LES CHAPITRES EN LIGNE
 
" L’Ordre ne peut naître que de l’intérêt que l’on va porter au désordre. Mais cet intérêt doit être d'une telle intensité que l’on pénètre au sein du désordre intérieur. Tous les événements que nous vivons, les actes manqués, les oublis, les maladresses, les conflits intérieurs et extérieurs, sont les expressions d’un décalage dans la personnalité. Ainsi, toute situation de désordre devient extraordinairement expressive. Chacun d’entre nous a son lieu de désordre, qui est aussi le lieu privilégié du travail spirituel."
" Si l’envie de trouver la vraie communion est absolument présente en nous, nous apprenons de chacune de nos relations. Ce qui importe, ce n’est pas de changer l’autre mais de se voir en train de renforcer son propre moi. Nous devons d’abord constater qu'il nous isole, qu’il nous empêche d’établir une relation vraie. Ensuite, avec la force de l’amour, nous arrivons à réajuster notre mode de relation, nous cessons d’alimenter le mécanisme de l’ego. Nous commençons progressivement à vivre une qualité de relation qui se rapproche de la communion. Communion veut dire rencontre avec quelqu’un qui est étranger, différent. On aime l’autre pour ce qu’il est et non pour ce qu’il nous apporte."
" Le plaisir est ce que l’homme tire pour lui-même de l’objet d’expérimentation. C’est un procédé totalement attaché à l’ego, qui entre en relation avec le monde et la vie par l’intermédiaire des sens et de la pensée, pour extraire de ce contact ce qui l’intéresse et l’avantage. Le plaisir est donc l’intérêt que la personne trouve dans l’objet, mais qui n’existe pas en tant que tel dans l’objet lui-même. Il n’existe que dans l’esprit de l’homme. Cet homme ne rencontre jamais la réalité, car son contact avec le monde est toujours conditionné par la recherche égocentrique du plaisir."
" Le besoin tire les ficelles des désirs et des plaisirs, sans que nous en soyons conscients."
" Le mental aborde le mouvement de la vie avec son histoire, ses souvenirs d'expériences positives et négatives, son savoir qui est ancien. Tout cela est figé, aussi bien l'histoire que le savoir, que l'expérience. Tout cela est mort. Nous ne pouvons pas rencontrer la vie, nous ne rencontrons que nous-même."
" Vous êtes-vous demandé s'il existe une peur en soi ? Il y a toujours peur « de quelque chose » ou « de quelqu'un ». C'est la relation de l'esprit à l'événement ou à la personne qui engendre la peur. Un autre individu, dans la même situation, ne réagira pas forcément de la même façon. C'est dire que la peur n'a pas d'existence en soi. Elle n'existe qu'en relation avec la pensée. Il est donc plus utile de s'interroger sur le fonctionnement de son mental que sur la peur, qui n'en est qu'un mode d'expression. "