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La Tradition du Yoga Satyananda

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Le système de yoga appelé le Yoga Satyananda est enseigné en Inde dans le cadre d'un lieu destiné au yoga, ce qui signifie que le mode de vie obeît à une organisation propice au yoga.

Swami Niranjanananda, successeur de Swami Satyananda, a établi l'université mondiale de yoga dans le complexe de Ganga Darshan à Munger (Bihar, Inde). Cette approche du yoga est complète, polyvalente et holistique. Elle s’occupe des différentes facettes de la personnalité et s’adapte aux préoccupations des sociétés et des hommes de notre temps. Paramahamsa Niranjanananda donne du yoga la définition suivante : « Le yoga consiste à expérimenter l’unité entre le corps, le mental et l’esprit, ces trois types d’expérience faisant partie intégrante de l’évolution humaine.»
 

Une tradition de yoga, pour quoi faire ?

Le yoga doit être considéré comme une science de l’humanité toute entière et le phénomène de propagation des pratiques est une excellente évolution. Auparavant, la transmission se faisait de maître à disciple et ne concernait qu’un petit nombre de personnes. C’est notamment Swami Sivananda de Rishikesh qui a participé à la très large expansion d’un système de yoga applicable à tous, sans discrimination de culture, de sexe ou de religion. Swami Satyananda a continué cette œuvre avec quelques illustres co-disciples, et il a accompli avec beaucoup de zèle et de succès sa mission de colporter le message du yoga d’un continent à l’autre, de pays en pays et de porte en porte.
Cependant, il est facile de constater que la tendance actuelle du yoga est de s’éloigner du fil de la tradition. Une fois que l’on a acquis les techniques, on les enseigne en tant que telles, sans les rattacher au substrat dont elles sont issues. Il est pourtant plus sain et plus intéressant de reconnaître que nous n’avons pas inventé le yoga. Il nous vient des Rishis, les sages de l’Inde ancienne, et d’êtres éclairés qui ont consacré leur vie à l’évolution des outils yoguiques, à leur mise à l’épreuve et à leur diffusion.
La reconnaissance de la tradition permet de gagner en certitude et en profondeur, puisque l’on s’inscrit dans un courant continu et ancien de connaissance.
 

Le Yoga Satyananda propose un large éventail de pratiques

Les outils classiques du hatha yoga sont utilisés par le Yoga Satyananda avec une gamme de postures et de pranayamas respectant une progression scientifique. Pour que les résultats soient probants, il est capital de mettre en œuvre ces exercices selon un processus précis et avec un certain état d’esprit.
Le processus concerne la mise en place d’un exercice, sa préparation, la façon de le faire évoluer, la suite à y donner, les contre-indications et la place dans une séance. L’état d’esprit peut être résumé en deux mots : relaxation et intériorité. La relaxation du corps et du mental est une nécessité qui favorise la libre circulation de l’énergie et la bonne santé. La détente ne signifie pas seulement une attitude passive en position allongée, elle fait partie de toutes les pratiques et implique beaucoup de précision et de perception de la part du professeur.
L’intériorité suppose une prise de conscience de soi pendant l’exercice, qui va au-delà des muscles et des articulations. C’est une présence qui englobe le corps physique bien sûr, mais aussi les autres niveaux de la personnalité, circulation de l’énergie, activités mentales et émotionnelles, écoute des vibrations subtiles, compréhension des archétypes et des données instinctives.
Par ailleurs, l’utilisation systématique de techniques subtiles, d’ordre psychophysique, est une avancée remarquable du Yoga Satyananda. Les bandhas et mudras sont enseignés selon des principes méthodiques, en parfaite détente et avec une perception profonde et aiguisée. On considère qu’ils créent un lien entre le corps et le mental, grâce à un verrouillage ou une réorganisation des circuits du prana. Certains mudras vont beaucoup plus loin, en installant une connexion entre les trois cerveaux, le cortex ou cerveau supérieur, le système limbique, siège des réactions émotionnelles, et les centres reptiliens correspondant aux instincts.
 

Le Yoga Satyananda et les koshas, les différents corps

Le Yoga Satyananda influence donc anamaya kosha ou corps de nourriture, il renforce et réoriente les énergies, pranamaya kosha ou corps énergétique. Il agit indirectement sur manomaya kosha ou corps mental, par la détente, la prise de conscience, l’harmonie corps / mental, l’équilibre des polarités de l’énergie, ida et pingala, la mise en relation des différentes strates du cerveau et l’installation de rythmes réguliers et répétitifs qui calment les ondes cérébrales.
Il s’approfondit ensuite pour nous permettre de mieux saisir les manifestations de l’énergie mentale et les fonctions correspondantes, grâce à des méditations dites tantriques. C’est alors que l’observation et l’attitude du témoin prennent tout leur sens. Citons notamment la pratique bien connue de yoga nidra, la méditation antar mauna, équivalent de vipassana dans le Bouddhisme, et ajapa japa, une technique issue des Upanishads. Ces outils de méditation, progressifs et codifiés, permettent d’éviter une confrontation directe avec les forces dissipées du mental. Ils focalisent les forces mentales sans exiger du pratiquant un trop gros effort sur lui-même. Ils introduisent une meilleure connaissance de soi tout en évitant de créer des tensions et des conflits internes.
Grâce à la méditation, il est possible d’aiguiser notre conscience des sens et de leur emprise, puis d’observer et d’accepter les expressions de la conscience mentale limitée ou conditionnée. Progressivement, il se produit un phénomène naturel de pratyahara, le retrait des sens, qui s’applique aux informations sensorielles d’une part et aux activités du mental d’autre part. La conscience universelle, vijnanamaya kosha ou corps psychique, peut alors émerger spontanément et imprégner corps et mental. C’est elle qui nous conduit ensuite à la paix, anandamaya kosha ou corps de félicité, au-delà de notre volonté et de nos capacités d’action. D’autres techniques appartenant au kundalini yoga, nada yoga, swara yoga, kriya yoga agissent directement sur vijnanamaya kosha, par l’intermédiaire des chakras et la mise en circulation de l’énergie spirituelle, atma shakti. Ces pratiques nécessitent des bases solides en hatha yoga et une bonne maîtrise des facultés mentales.
Le Yoga Satyananda offre donc une échelle très étendue de pratiques, qui part du corps, notre enveloppe visible, et va jusqu’aux niveaux vibratoires de l’être. Le même cheminement est possible dans chaque exercice, quel qu’en soit le genre. N’importe quelle pratique peut atteindre une profondeur telle que tous les koshas sont touchés simultanément. Si l’on analyse par exemple Surya Namaskara, la salutation au soleil, on s’aperçoit qu’elle est vécue sur le plan physique et énergétique, grâce à l’enchaînement des postures et au souffle associé. Mais cette pratique va également agir sur le plan mental par le biais de la prise de conscience et de l’observation du mouvement qui se fait à travers le corps. Ensuite, on peut y associer une donnée psychique avec la perception des chakras sollicités dans chaque asana. On approfondit encore son action grâce à l’usage des mantras correspondants et à l’évocation des archétypes des différentes formes de prosternation à l’astre solaire. N’est-ce pas là un bel exemple d’une pratique multidimensionnelle.
 
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