NEWSLETTER N° 12 - SEPTEMBRE 2008
 
 
Une nouvelle fois, nous dédions cette newsletter à l'arbre, c'est un sujet inépuisable qui inspire, étonne et questionne quant aux prouesses de la nature et à la place de l'être humain au sein de l'équilibre universel. Faut-il se désoler ou bien chercher les bases d'une nouvelle relation entre soi et les forces cosmiques... Prenons exemple sur les arbres qui vivent leur temps, souffrent de grands saccages et continuent pourtant à jouer leur dharma, leur rôle de protecteurs et de nourriciers.
 
Sur le Mont Fulu, en Suède, cet arbre veille depuis 9550 ans.
Que dire de cet arbre vieillard qui a vu défiler tant de générations d'hommes ? Il survit depuis tellement longtemps dans un terrain aride, il a l'allure d'un vieillard frêle, empli d'une grande fierté même si presque toute sa ramure gît à ses pieds. Il s'est comme dépouillé du poids des ans et apparaît nu, prêt à affronter le passage vers d'autres royaumes. Sa longévité exemplaire rappelle l'éternité de notre âme et interpelle : pourquoi construire le sens de sa vie sur le sable de satisfactions éphémères, pourquoi l'être humain ne donnerait-il pas à sa vie le sens le plus élevé, retrouver les racines de son âme ?
"Notre attachement à l'Arbre, c'est l'attachement et le désir qui nous nouent littéralement à cette planète : comme si notre destin ou notre présence sur la Terre consistait précisément à comprendre ce qu'il y a d'étrange et d'inexprimable dans nos enracinements. C'est-à-dire être capables de vibrer sous le vent, de nous courber dans la tempête et de résister sans briser, d'entendre ou sentir la vibration entre le Ciel et la Terre et de percevoir l'énergie formidable qui monte et descend entre les racines et la cime de l'Arbre."
P.E. Rocray, ingénieur forestier au Canada.
 
 

L'homme détruit toutes les forêts primaires !

Selon le World Resources Institute, 80% de la couverture forestière mondiale originelle à été abattue ou dégradée, essentiellement au cours des 30 dernières années. L’exploitation forestière est la principale cause de déboisement dans le monde. Et les ravages qu’elle produit sont énormes. Les arbres sont coupés ou brûlés infiniment plus vite que le rythme de régénération ou de replantation. Une gestion non durable et donc absurde de la ressource. Chaque année, de nombreuses forêts sont entièrement rasées, avec des outils et des méthodes d’une incroyable efficacité. Beaucoup d’arbres sont coupés alors qu’ils n’intéressent pas les compagnies forestières, victimes collatérales de la "coupe à blanc" (on coupe tout et on ne récupère que ce qui est vendable). Les plantations de palmiers à huile ou le développement des cultures pour l’élevage industriel sont également responsables de la déforestation. De ce point de vue, les forêts d’Amérique du Sud sont les plus touchées. De vastes zones de forêt tropicale ont été et sont régulièrement défrichées au Brésil, en Bolivie et au Paraguay pour faire place à la production de soja d’exportation, destinée à l’alimentation du bétail (du bœuf en particulier, utilisés par les géants de l’agroalimentaire et du hamburger) ou à la canne à sucre, utilisée pour produire de l’éthanol pour les voitures. Ailleurs, c'est la production de sucre, de poivre, de caoutchouc, de café, de cacao, de banane, de tabac ou de coca qui déciment les forêts tropicales.
 
Tous les ans, la déforestation fait disparaître 13 millions d'hectares de forêts dans le monde. Si l'on prend en compte les nouvelles plantations et l'expansion naturelle des forêts existantes, ces pertes s'élevent à 7,3 millions d'hectares par an, entre 2000 et 2005. Ce chiffre correspond à une perte nette annuelle de 0,18 % des forêts du monde. Mais surtout les forêts primaires du monde sont en danger, c'est une vraie catastrophe !
Les enfants qui naissent au début du XXIème siècle devraient assister de leur vivant à la disparition totale de ces forêts primaires, à l'exception des rares espaces inaccessibles. Elles sont dans une situation très critique car, au rythme de déforestation actuel, elles auront disparu en Afrique dans 10 ans, en Asie du Sud-Est dans 15 ans et en Amazonie, le "poumon de la planète", dans 40 ans maximum.
 
 
Les forêts sont sources de nourriture, de refuge, de combustibles, de vêtements et de médicaments pour de nombreuses ethnies. Sans elles, ces populations perdent tout repère. La déforestation met donc en péril de nombreuses tribus autochtones. Mais l’Homme n’est pas seul concerné : on estime à vingt-sept mille espèces animales et végétales perdues tous les ans à cause d’elle. Et ce n’est pas tout : le climat mondial est affecté par la déforestation. 40% du carbone terrestre est stocké dans la végétation et les sols des forêts.
Lorsqu’une forêt disparaît, le carbone qu’elle emmagasinait est en grande partie libéré dans l’atmosphère, augmentant l’effet de serre et le réchauffement de notre planète. Le déboisement détruit également les sols, rendant les terres improductives, surtout en zones tropicales : sans couverture arborée, les sols naturellement pauvres sont exposés au vent, au soleil et à la pluie. Rapidement la couche arable est remplacée par une croûte dure incultivable, qui annonce la formation d'une nouvelle zone désertique...
 
"Les forêts précèdent les hommes, les déserts les suivent." Chateaubriand l'affirmait au XVIII ème siècle !
 
Les femmes se portent au secours des arbres.
S'opposer à la destruction des arbres est souvent une initiative des femmes. En 1730, des soldats de Jodhpur, en Inde, allèrent couper des arbres dans la forêt, sur l'ordre du mahârâja. Une femme de la communauté Bishnois, Amrita Devi, ainsi que ses filles et d'autres femmes, s'interposèrent pour leur interdire l'abattage, entourant chacune un arbre de leurs bras. Elles furent suivies par les hommes, vieillards et jeunes gens. Les soldats coupèrent et mutilèrent sans distinction les arbres et les protestataires. 363 personnes furent ainsi sacrifiées pour protéger les arbres.
Environ deux cents ans plus tard, le mouvement CHIPKO, ce qui signifie "étreindre" en hindi, prend naissance dans ce même village de Khejare et se donne pour tâche de protéger les forêts du nord du pays. Les femmes combattent énergiquement, entourant à nouveau les arbres de leurs bras pour éviter leur abattage. Leur ténacité finit par avoir gain de cause. En 1987, CHIPKO reçoit le Right Livehood Award, une récompense pour son dévouement à la conservation et à l'usage écologique et réfléchi des ressources naturelles de l'Inde.
Partout dans le monde, les femmes se mobilisent pour lutter très activement contre la déforestation, conscientes des conséquences concrètes et immédiates sur leur vie quotidienne et l'avenir de leurs enfants : plantation de pépinières, reboisement actif et militant, actions particulières pour stopper la dégradation des sols (Inde, Chine, Honduras, Kenya, Cap vert, Jamaïque, Corée, Thaïlande...). En 1977, Wangari Maathai, "la femme arbre" a fondé au Kenya le mouvement de la Ceinture verte (Green Belt Movement) . Ce mouvement, soutenu par les kényannes à travers le pays, a planté plus de trente millions d'arbres pour prévenir l'érosion du sol. Il participa ainsi à l'évolution de la condition féminine et sa fondatrice a reçu le prix Nobel de la paix en 2004.
 
 
Les activités d' automne au Centre de Yoga de l'Aube
Week-end de yoga les 4 - 5 octobre : pratique complète du Yoga Satyananda, avec hatha yoga, raja yoga et yoga nidra intégré au mode de vie du centre.
Séminaire à Nantes les 11 et 12 octobre guidé par Swami Devanath sur le thème des chakras.
Séjours de vie yoguique pour mieux se connaître et réajuster sa personnalité.

 
Les activités 2009 au Centre de Yoga de l'Aube
Week-ends de yoga pour une pratique exhaustive du Yoga Satyananda : les 7 - 8 février,
16 -17 mai, 3 - 4 octobre. Hatha yoga, raja yoga et yoga nidra intégrés au style de vie du centre.
Séminaires à l'extérieur guidés par Swami Devanath ou Swami Brahmatattwa : Guadeloupe les 14 et 15 mars ; Dijon les 28 et 29 mars ; Nantes les 10 et 11 octobre (à confirmer).
Deux niveaux de CEYS pour connaître les techniques du Yoga Satyananda et leurs principes sous-jacents, expérimenter les voies du yoga et installer une pratique régulière chez soi.
le CEYS Niveau 1 avec 3 périodes de 4 jours : 11 - 14 avril, 21 - 24 mai, 2 - 5 juillet ;
le CEYS Niveau 2 avec 2 périodes de 6 jours, comprenant notamment l'enseignement théorique et pratique du yoga nidra et de la méditation : 25 - 30 août, 24 - 29 octobre.
Stages pour les enfants : nous développons cette activité, avec 2 stages "Etre bien en soi et créer ensemble" pour les enfants, du 25 au 31 juillet et une période pour les adolescents, du 31 octobre au 3 novembre 2009.
Nos stages : stage de méditation du 1 au 3 mai, stage de hatha yoga du 30 mai au 1er juin, stage d'été du 11 au 14 juillet.
Séjour de Yoga du 17 au 23 août, pour vivre vraiment le yoga et non seulement le pratiquer : pratiques du hatha yoga, du yoga nidra et de la méditation associées aux voies du yoga.
De nombreuses périodes de vie yoguique pour mieux se connaître et réajuster sa personnalité.

 
 
Méditez sur le symbole de l'arbre
Asseyez-vous dans une position confortable, jambes croisées. Les mains sont sur les genoux avec chin ou gyan mudra (contact entre index et pouce, paumes vers le haut ou vers le bas). Fermez les yeux et percevez tout votre corps, tranquille et détendu. Ajoutez la conscience de la respiration naturelle, soyez attentif à chaque respiration sans faire aucun effort. Maintenez un certain temps la conscience du corps entier et du souffle naturel.
Prenez ensuite conscience des contacts avec le sol au niveau des pieds, des jambes et des fessiers. Percevez le volume et la forme de ce socle, la base de la posture formée des deux jambes et des appuis du bassin. Maintenez cette perception du socle et imaginez-le comme le pied d’un arbre. Et laissez-vous guider par la prochaine expiration : du ventre à travers le pied de l’arbre, jusque dans le sol en suivant les racines qui se mêlent profondément à la terre. L’inspiration vous ramène dans le ventre... Plusieurs fois, au rythme de votre respiration naturelle, sans la changer... La base de votre posture, le pied de l’arbre, se solidarise complètement à la terre...
     
Voyez comment votre perception évolue, laissez-vous inspirer par le symbole de l'arbre. La prochaine inspiration monte de l’extrémité des racines à travers le pied puis à travers le tronc, votre tronc... Le mot est le même pour l’arbre et l’homme... Et l’expiration vous ramène jusqu’aux bouts des racines. Sentez l’enracinement, la solidité grandissante de votre arbre. A l’inspiration prochaine, remontez à travers les racines, le pied de l’arbre, son tronc et enfin ses branches - votre cou, la tête, les deux bras. Laissez l'inspiration vous conduire jusque dans les feuilles, les cheveux, la peau, les mains...
Maintenant, votre souffle et la sève circule dans l’arbre entier, de l’extrémité des racines jusqu’aux pointes des feuilles. Continuez en sentant à l'inspiration la sève monter et nourrir votre arbre et à l'expiration, redescendez dans la terre, jusqu'à l'extrémité des racines. Ensuite, laissez la circulation du souffle mais gardez cette perception de l’arbre à travers votre corps immobile. Le corps entier est un arbre solidement enraciné dans le sol, un arbre inébranlable et majestueux qui s’élève et se déploie dans le ciel. Observez vos propres impressions qui naissent de l'arbre...
 
Trois grands arbres parmi tant d'autres
Le cèdre du Liban
 
Le chêne
 
Le bouleau
         
 
 
Les trois grandes religions considèrent le cèdre du liban comme un arbre sacré. Il est symbole d'espoir, de liberté et de mémoire : le texte de proclamation de l'état libanais, dont il est l'emblème, déclare : "Un cèdre toujours vert, c'est un peuple toujours jeune en dépit d'un passé cruel. Quoique opprimé, jamais conquis, le cèdre est son signe de ralliement. Par l'union, il brisera toutes les attaques."
 
Arbre sacré dans de nombreuses traditions, il est remarquable par sa majesté. Médium naturel de communication entre le ciel et les hommes, il abritait les oracles en Grèce ; dans son ombre, Abraham reçut les révélations de Yahvé ; Saint Louis rendait justice sous un chêne et Jeanne d'Arc écoutait les voix célestes à travers le chêne des fées, à Domremy...
 
C'est l'emblème de la Russie. Les chamans sibériens montaient dans ses branches pour mieux entrer en relation avec les esprits. Son nom remonte à l'Antiquité et vient du Sanscrit "Bhurga" : "l'arbre qui sert à écrire". Il a été un matériau essentiel aux hommes, pour des usages aussi variés que la fabrication de canots, de balais, de "papier", de récipient pour la cuisine. Il est symbole de pureté, de douceur et de délicatesse.
 
"Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé,
alors seulement vous vous apercevrez que l'argent ne se mange pas."

Proverbe Amérindien
 
yoga
www.yogasatyananda-france.net
 
Visitez notre site sur les activités et les vacances de yoga pour les enfants : www.yoga-enfant.fr
Pour nous écrire ou transmettre l'adresse d'un ami, envoyez un courriel.